L’autre jour, en triant ma salle de bain, je suis tombée sur une vieille pierre d’alun que j’avais achetée il y a des années. À l’époque, c’était présenté comme l’alternative naturelle aux déodorants classiques, avec un argument massue : « sans sels d’aluminium ». Et pourtant, en me renseignant un peu plus tard, j’ai découvert que cette pierre contenait bel et bien de l’aluminium… Ça m’a laissée perplexe. Alors, qu’en est-il vraiment ? La pierre d’alun est-elle un allié sain ou un faux ami pour notre corps ? On démêle tout ensemble !
Qu’est-ce que la pierre d’alun, au juste ?
Si vous l’avez déjà utilisée, vous savez à quel point elle est pratique : une pierre translucide, sans parfum, qui glisse sur la peau humide et promet de réguler la transpiration tout en neutralisant les mauvaises odeurs. Mais avant de se fier aux promesses, il faut comprendre d’où elle vient.
La pierre d’alun est un minéral naturel que l’on extrait de gisements rocheux. On la retrouve sous deux formes :
- La pierre d’alun naturelle : composée de potassium alum, extraite directement de l’alunite.
- La pierre d’alun synthétique : fabriquée industriellement avec de l’ammonium alum, un dérivé chimique.
La version naturelle est souvent présentée comme inoffensive, mais est-ce vraiment le cas ?
Aluminium et déodorants : une inquiétude légitime ?
Depuis quelques années, on entend tout et son contraire sur les sels d’aluminium contenus dans les déodorants. Certains les accusent d’être liés à des maladies comme le cancer du sein ou des maladies neurodégénératives, mais les études restent partagées sur la question. Officiellement, aucune preuve formelle n’a été établie, mais le doute persiste.
Or, même si la pierre d’alun ne contient pas d’aluminium sous forme chlorohydratée, elle en libère sous forme d’ions lorsqu’elle est mouillée et appliquée sur la peau. Et c’est là que les interrogations commencent : est-ce que ces ions peuvent pénétrer la barrière cutanée et s’accumuler dans le corps ?
Mythe ou réalité : la pierre d’alun est-elle sans danger ?
Les arguments en faveur de la pierre d’alun sont nombreux :
✔️ Elle est naturelle : en tout cas, lorsqu’elle est issue de l’alunite et non d’un procédé chimique. ✔️ Elle ne bloque pas la transpiration : contrairement aux déodorants classiques, elle agit plutôt comme un régulateur. ✔️ Elle a des propriétés antibactériennes qui limitent la formation des odeurs corporelles.
Mais il y a aussi des points qui font réfléchir :
⚠️ Elle contient des sels d’aluminium, même sous une forme différente. ⚠️ Son effet sur la peau reste mal étudié : peu d’études à long terme existent sur sa réelle innocuité. ⚠️ Elle peut être irritante : certaines peaux sensibles ne la tolèrent pas bien et développent des rougeurs ou des picotements.
Qui devrait éviter la pierre d’alun ?
Même si elle est mieux tolérée que les déodorants classiques à base de chlorhydrate d’aluminium, elle ne convient pas forcément à tout le monde. Voici les profils pour qui il vaut mieux être prudent :
- Les personnes à la peau sensible : si vous avez tendance à faire des réactions aux produits cosmétiques, testez-la d’abord sur une petite zone.
- Les personnes sujettes aux allergies cutanées : l’aluminium, même sous forme naturelle, peut être irritant.
- Les femmes enceintes : par précaution, mieux vaut éviter tout produit contenant de l’aluminium.
Alternatives à la pierre d’alun
Si vous avez des doutes sur son utilisation ou si votre peau ne la supporte pas, pas de panique ! Il existe plusieurs alternatives naturelles :
- Le bicarbonate de soude : absorbant et antibactérien, il neutralise bien les odeurs mais peut être irritant à la longue.
- Les déodorants aux poudres végétales (arrow-root, amidon de maïs) : efficaces pour absorber l’humidité.
- Les huiles essentielles (lavande, tea tree) : elles aident à lutter contre les bactéries responsables des mauvaises odeurs.
Verdict : faut-il l’utiliser ou la bannir ?
En fin de compte, tout dépend de votre tolérance et de votre niveau de prudence face aux produits cosmétiques. Si vous cherchez une alternative aux déodorants classiques et que vous tolérez bien la pierre d’alun, pourquoi pas. Mais si l’idée de mettre de l’aluminium sur votre peau vous inquiète, autant tester d’autres solutions !
Et vous, la pierre d’alun, vous l’utilisez toujours ou vous l’avez troquée contre autre chose ?
FAQ
1. La pierre d’alun empêche-t-elle complètement de transpirer ?
Non. Contrairement aux anti-transpirants classiques, elle ne bloque pas les glandes sudoripares. Elle réduit la transpiration grâce à son effet astringent, mais ne l’arrête pas totalement.
2. Peut-on l’utiliser sur d’autres parties du corps que les aisselles ?
Oui ! Certains l’utilisent sur les pieds pour limiter les odeurs ou même comme après-rasage pour calmer les irritations.
3. Comment savoir si ma pierre d’alun est naturelle ou synthétique ?
Vérifiez la composition sur l’étiquette :
- Potassium alum = naturelle
- Ammonium alum = synthétique
La pierre naturelle est souvent plus translucide, alors que la version synthétique est opaque.
4. Peut-on l’utiliser tous les jours sans risque ?
En théorie, oui, mais mieux vaut alterner avec d’autres solutions si vous avez la peau sensible. Évitez aussi de l’utiliser après une épilation pour limiter les risques d’irritation.
5. Où acheter une pierre d’alun de qualité ?
Privilégiez les magasins bio ou les sites spécialisés qui garantissent une origine naturelle et une absence d’additifs chimiques.
En résumé, la pierre d’alun reste une alternative intéressante aux déodorants conventionnels, mais elle n’est pas exempte de critiques. Si vous êtes du genre méfiant(e) sur les composants de vos cosmétiques, peut-être vaut-il mieux tester des alternatives 100 % sans aluminium. Comme toujours, écoutez votre peau et faites ce qui vous semble le mieux pour vous !























