La gestion des menstruations est un défi auquel les femmes ont été confrontées depuis des millénaires. Avant l’avènement des protections menstruelles modernes, à travers le monde, elles ont développé diverses méthodes et pratiques pour faire face à cette réalité mensuelle.
Ces pratiques, bien qu’inhabituelles de nos jours, témoignent de l’ingéniosité et de la résilience des femmes à travers les âges. Nous les abordons ici.
Les méthodes naturelles et artisanales
Pendant des siècles, les femmes ont dû s’adapter en utilisant ce qui était à leur disposition dans la nature en vue de gérer leur flux menstruel. Les solutions variaient en fonction des régions et des ressources disponibles, mais certaines pratiques étaient répandues. Les tissus réutilisables étaient l’une des solutions les plus courantes. Fabriqués à partir de lin, de laine ou de coton, ces morceaux de tissu étaient soigneusement pliés et portés sous les vêtements. Ils étaient ensuite lavés et réutilisés à chaque cycle. Un exercice qui requerrait un entretien constant pour éviter les infections.
Certaines femmes renforçaient ces tissus avec des matériaux absorbants naturels. Par exemple, la mousse, les feuilles de plantes ou même de la paille fine pouvaient être ajoutées afin d’améliorer l’absorption et la protection. Dans des régions comme l’Égypte ancienne, des fibres végétales tressées, comme celles du papyrus, étaient parfois utilisées comme protection interne, une forme rudimentaire de tampon.
En Asie, particulièrement au Japon, les femmes utilisaient des ceintures menstruelles, qui maintenaient en place des morceaux de tissu ou de papier absorbant. Dans le même temps, dans certaines régions d’Afrique, des herbes ainsi que certaines feuilles étaient employées pour leurs propriétés absorbantes et antiseptiques.
Pour dire peu, l’ingéniosité des femmes à travers le monde est à l’origine de nombreuses méthodes qui, bien qu’artisanales, satisfaisaient les besoins de protection menstruelle. Aujourd’hui, vous pouvez investir dans une lingerie menstruelle de qualité ici.
Les pratiques culturelles et sociales
Les pratiques menstruelles étaient profondément influencées par les normes culturelles et sociales. Au sein de nombreuses sociétés, les femmes étaient isolées pendant leurs règles, soit par choix personnel, soit par obligation culturelle.
Cette période d’isolement leur permettait, dans bien des cas, de se reposer, mais elle était aussi une manière de gérer la menstruation de manière plus privée, loin du regard des autres.
Dans certaines cultures, il y avait donc des huttes menstruelles mises en place. C’étaient en général des espaces dédiés où les femmes pouvaient passer leurs règles en toute discrétion.
L’évolution vers les protections modernes
Ce n’est qu’à partir du 19ᵉ siècle que les premières protections menstruelles modernes ont commencé à apparaître. Avant cela, les femmes devaient être ingénieuses et adapter des matériaux courants à leurs besoins menstruels, comme nous l’avions spécifié.
Les premières serviettes hygiéniques jetables ont été développées au début du 20ᵉ siècle. Elles présentaient ainsi une alternative plus pratique et hygiénique aux méthodes traditionnelles. C’est une innovation qui a marqué un tournant dans l’histoire. La gestion des règles sera désormais plus simple et plus discrète pour les femmes.
En gros, à travers les âges, les femmes ont utilisé les ressources à leur disposition pour répondre à un besoin naturel, souvent en dépit des contraintes sociales et culturelles. Aujourd’hui, ces anciennes pratiques, bien qu’encore présentes dans de nombreuses sociétés, ont laissé peu à peu la place à la tendance des protections modernes.